Connaissance des Arts / Sept. 2020

Connaissance des Arts / Sept. 2020

Extrait

« Dans une première vie, Laurent Petit était designer industriel. « Mais je me suis vite rendu compte que je n’étais pas du tout fait pour ça ! J’avais envie de maîtriser le cycle de création, et d’être en contact direct avec la matière », explique l’artiste. Paradoxalement, c’est une exposition de peinture qui va le conduire sur le chemin de la céramique. En 1994, il découvre les toiles libres et puissantes de Joan Mitchell, lors de la rétrospective organisée au Jeu de paume, à Paris. L’année d’après, il suit une formation de céramiste à Mulhouse, puis s’installe en Touraine où naîtront des Presque-Objets (œuvres évoquant les formes de la céramique d’usage), puis des Arbologies, variations autour de la nature et du corps. Depuis quatre ans, ses œuvres abstraites en grès engobé et émaillé apparaissent comme les vestiges d’une archéologie fictive. Ces fragments énigmatiques et poétiques s’articulent autour de la mémoire – sa transmission, son effacement – et de la mythologie gréco-romaine. Admirateur de Lucio Fontana, de Zao wou-Ki, de Cy Twombly, Laurent Petit est aussi un fin coloriste. « Mes œuvres sont des toiles en volume sur lesquelles je déploie un langage pictural avec des moyens céramiques. Concrétions de matières, coulures d’émaux, traces, éclaboussures ou ruissellements sont des signes qui font référence au passage du temps et à l’érosion des êtres et des choses » confie l’artiste…

De Guillaume Morel – Journaliste et critique d’art – Laurent Petit – Vestiges de grès 

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